Infos pour les participants
Qu'est-ce que l'étude IODA ?
Une étude clinique randomisée comparant 2 stratégies de traitement après une rupture du ligament croisé antérieur:
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Chirgurgie immédiate + rééducation
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Rééducation + chirurgie tardive (en cas d'instabilité persistante)
Pourquoi cette étude ?
Après avoir subi une lésion du ligament croisé antérieur, la plupart des patients en Belgique subissent une intervention chirurgicale. En effet, il existe une idée générale selon laquelle une réparation opératoire du ligament croisé antérieur est nécessaire pour reprendre les activités (sportives) quotidiennes ainsi que pour prévenir l'usure prématurée du cartilage et les lésions au niveau ménisque. Cependant, il n'y a aucune preuve scientifique qui soutient cette idée commune. Par conséquent, la nécessité d'une réparation chirurgicale immédiate est de plus en plus remise en question.
Dans un premier temps, cette étude comparera les deux traitements. Deuxièmement, elle examinera quels patients n'ont pas besoin d'intervention chirurgicale immédiate, et quels patients réussissent sans intervention chirurgicale.
Quelles preuves scientifiques existent déjà ?
Pour le moment, il n’y a que deux grandes études cliniques (étude KANON et COMPARE) qui ont comparé les deux stratégies de traitement. Ces études n'ont montré aucune différence entre les deux stratégies en termes de symptômes, de fonction du genou, de reprise d'activités, de lésion au niveau de ménisque et d'usure du cartilage, 2 et 5 ans après la rupture du ligament croisé antérieur.
De plus, d’autres études nous ont appris que:
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La réparation chirurgicale du ligament croisé antérieur n'est pas une garantie d'éviter une usure prématurée du genou (arthrose) ou des lésions supplémentaires du ménisque.
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Des patients peuvent retrouver un niveau sportif comparable au niveau antérieur sans avoir eu recours à la chirurgie. Grâce à un programme intensif, composé d'exercices de force, de contrôle neuromusculaire, d'équilibre et d'entrainement sportif spécifique, le système musculo-squelettique peut être suffisamment fort pour compenser la relâchement ligamentaire.
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30 à 50% des patients qui commencent une rééducation subissent quand même une intervention chirurgicale en raison d'une instabilité permanente.
La nécessité de nouvelles études
En raison du peu de preuves scientifiques, il est donc recommandé de poursuivre les recherches. En outre, des recherches supplémentaires devraient également permettre de déterminer si des facteurs spécifiques au patient (tels que les symptômes, la force, les résultats de l'IRM et les facteurs psychologiques) peuvent jouer un rôle dans la réussite ou non de la rééducation d'un patient sans recours à la chirurgie. Cela n'a pas été étudié jusqu'à présent, mais il s'agit d'informations très importantes pour le médecin, car il pourra estimer la stratégie de traitement la plus susceptible de réussir pour un patient en fonction de ces facteurs prédictifs. Pour le moment, ces informations ne sont pas disponibles et le choix d'une stratégie spécifique n'est donc qu'une supposition raisonnée. C'est pourquoi nous menons une étude clinique à grande échelle dans 6 hôpitaux belges qui étudiera ces facteurs.
Quels avantages sont associés à votre participation ?
L'une des principales raisons de participer à une étude clinique est d'aider les médecins à comprendre quel traitement aura la priorité et chez quels patients. De plus, au cours de l'étude clinique, vous serez suivi de manière approfondie par une équipe dédiée de médecins et de personnel d'étude. La participation prend plus de temps de votre part. Par conséquent, une petite compensation est prévue pour votre temps.
Contact
Si vous êtes intéressé de participer ou vous souhaitez plus d'informations, vous pouvez toujours contacter votre médecin ou un assistant d'étude: IODAtrial@uzleuven.be.